Exposition photo "Post-vérité"

Mise à jour vendredi 22 novembre 2019

Du 25 novembre au 11 février, en collaboration avec l’Artothèque de la ville de Brest

Post-vérité \pɔst.ve.ʁi.te\

1. (Politique) Situation dans laquelle la réalité des faits et la véracité des propos sont secondaires, la priorité étant donnée aux émotions et aux opinions.

Exposition photographique
Bâtiment W – 1er étage

Rémi DUPRAT, L’été sera chaud , 2013

« Igloo est un mot inuit signifiant « maison ». Généralement, il se présente sous la forme d’un abri construit en blocs de neige ayant l’apparence d’un dôme. Il était utilisé comme abri temporaire par les chasseurs se déplaçant durant l’hiver. Ici, il est abandonné sur le parking d’une station de ski où il fondra lentement, laissé à son propre sort. »

« Ma réflexion s’appuie sur des savoir-faire et des techniques qui me permettent de produire des « objets » ancestraux ou contemporains, artisanaux comme industriels, et de les confronter en mêlant des temporalités et réalités contradictoires. La sculpture, la photographie et l’installation, me permettent un travail de mise en scène rendant visible la distance avec notre réalité tout en accentuant ses problématiques concrètes et actuelles. De l’objet-sculpture à l’image, et inversement, apparaissent des « formes » qui traduisent des comportement sociaux mettant en évidence des possibles vérités et les absurdités de notre temps. Le fait-main, le factice et le fictionnel sont des moyens pour produire des images autonomes et de proposer une réflexion sur les modifications sociétales mettant en évidence notre réalité, cherchant les limites entre réel et fiction, passé et futur. »

Lien Dossier documentaire

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Laetitia DONVAL :

Champ, Plouaret , série La Maison, 2011

Quai de Saône, Le Havre , série Bombed, 2012

Baiser, Lannion , série La Maison, 2011

Feu, Bulat-Plestivien , série La Maison, 2011

« Je poursuis un cheminement aux bordures, cherchant une faille où percevoir dans l’opacité du monde, passant de l’obscur à la lumière. Mes recherches récentes m’ont amené à explorer des territoires souvent situés aux confins ou en périphérie. Avec le désir d’être dans une précarité de l’instant, je procède par immersions et décrochements dans ces zones en lien avec mon espace sensible, où la fragilité des êtres et du paysage appellent mon regard.

Mes prémices en photographie m’ont amené à la rencontre de communautés humaines et de ma propre confusion face aux échos de l’Histoire. Je n’ai depuis cessé d’interroger notre appartenance à la communauté humaine et notre filiation à une mémoire commune, de manière abrupte et fragmentaire, exposant ma relation instable au réel, entre attraction et mise à distance, inquiétude et désir du monde. J’évolue avec l’errance pour méthode, dans un sentiment d’urgence propre à la photographie. Le propos n’étant pas de photographier le monde pour le représenter, mais de garder un héritage d’une photographie mue par la fragilité de l’existence, mue par cette difficulté et ce bonheur d’être dans le monde. »

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George ROUSSE, Oberhausen , 1996

« George Rousse parcourt le monde pour s’approprier temporairement des salles vides, des entrepôts abandonnés, des palais en ruine, des immeubles promis à la démolition... Dans ces no man’s land, il choisit un espace où il peint murs, sols et plafonds de façon à créer l’illusion que des volumes géométriques simples et monumentaux occupent toute la pièce.

Ce travail éphémère de peinture est pourtant destiné à disparaître. Il dépend totalement de l’acte photographique qui reste le seul témoin et la finalité de son intervention. Pour Georges Rousse, l’architecture, la peinture et la photographie sont convoqués pour produire de l’imaginaire. »

Lien Timelapse 1

Lien Timelapse 2

Lien Timelapse 3

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Elina BROTHERUS, La nature-morte jaune ,
série Suites françaises,1999

« Le genre de la nature morte n’a plus sa place en tant que genre académique dans les démarches contemporaines, même si des artistes [...] perpétuent la représentation d’objets, se confrontant volontairement à cet héritage de la modernité de Manet à Ducamp. Il s’est transformé en une multitude d’objets pour lesquels il a fallu trouver d’autres dénominations selon les nouvelles pratiques. Les « œuvres combinées », les « tableaux-piège », les « emballages », les « installations », les « performances » font intervenir les objets des plus triviaux aux plus sophistiqués de notre civilisation industrielle. L’objet reste néanmoins le reflet, voire le témoin, de notre rapport au monde matériel et à nous-même et n’en finit pas de questionner l’art quant à ses sens et ses limites »
- Musée des Beaux-Arts d’Orléans

« Une authentique nature morte naît le jour où un peintre prend la décision fondamentale de choisir comme sujet et d’organiser en une entité plastique un groupe d’objets. Qu’en fonction du temps et du milieu où il travaille, il les charge de toutes sortes d’allusions spirituelles, ne change rien à son profond dessein d’artiste : celui de nous imposer son émotion poétique devant la beauté qu’il a entrevue dans ces objets et leur assemblage. »
- Charles STERLING, La Nature morte de l’Antiquité à nos jours, 1952